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1977-2017

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L’AOC CÔTES DE PROVENCE A 40 ANS (1)

L’appellation Côtes de Provence s’étend sur 3 départements : le Var, les Bouches-du-Rhône et 1 commune dans les Alpes-Maritimes (Villars-sur-Var), soit 84 communes sur environ 20 000 hectares. De la montagne Sainte-Victoire, à l’ouest, aux premiers contreforts du massif de l’Estérel, à l’est, des collines du haut pays à la bordure maritime : le vignoble des Côtes de Provence est vaste et implanté sur des terroirs variés. A l’occasion des 40 ans de l’appellation, le point sur quelques dossiers d’actualité.

La hiérarchisation du vignoble
« Notre appellation est très étendue, il est donc important d’identifier des terroirs qui permettront d’accompagner le consommateur dans la découverte et la compréhension du vignoble mais aussi de mieux valoriser certaines nuances géologiques ou climatologiques », explique Eric Pastorino, Président du Syndicat des vins Côtes de Provence. Aujourd’hui, l’appellation compte quatre dénominations géographiques complémentaires (ou dénominations de terroir) : Sainte-Victoire, Fréjus, La Londe et Pierrefeu. Sur chacune de ces zones, la typicité particulière du terroir et des vins produits a été reconnue. « Nous devrions en accueillir bientôt une cinquième : Notre-Dame-des-Anges, dans le Massif des Maures. D’autres sont à l’étude… », annonce Eric Pastorino.

L’élargissement de l’aire de production
Avec la hiérarchisation du vignoble, l’élargissement de l’aire de production est un autre chantier majeur : « En 2016, nous avons demandé à l’INAO le rattachement à l’aire de production de l’appellation de 17 communes qui offrent les mêmes caractéristiques que le vignoble actuel en termes de sols ou de climat mais qui, jusqu’alors, n’avaient jamais revendiqué leur appartenance. Parmi ces communes, la ville de Marseille, laquelle dispose de quelques hectares de vignes ! » Le dossier est en cours d’instruction…

L’introduction de nouveaux cépages
En lien avec le Centre de recherche et d’expérimentation sur le vin rosé basé à Vidauban (Var), l’INAO a été sollicité pour l’introduction de deux nouveaux cépages dans le cahier des charges de l’appellation Côtes de Provence : le Caladoc et le Rosé du Var. « Le premier, issu d’un croisement de grenache et de côt, précise Eric Pastorino, donne des jus très clairs et très aromatiques, propices à d’excellents rosés. Cépage historique mais délaissé, le second, comme son nom l’indique, est spécifique à la Provence. Nos anciens l’avaient abandonné car ils avaient du mal à le canaliser mais, aujourd’hui, nous savons en maîtriser la vigueur. »